Un nouveau type sur le TVP Marianne de Lamouche issu du carnet Dulac

Signatures des TVP Marianne de Luquet des carnets autocollants.

Signatures des TVP Marianne de Luquet des carnets autocollants Dulac.

Comme le carnet Semeuse de Roty/Jumelet de 2003, et contrairement au carnet Marianne d'Alger de 2004, le carnet Marianne de Dulac vendu en 2005 a été imprimé sur des cylindres confectionnés en utilisant la méthode classique (mécanique).

Au final, on distingue un type inédit pour les TVP Marianne de Lamouche issus de ces carnets : certaines différences se situent clairement au niveau du dessin et non pas du rendu, le type est donc indicutable.

On se basera en particulier le J de JUMELET qui est plus large et dont la boucle remonte plus haut sur la version du carnet Marianne de Dulac.

Inscriptions des TVP Marianne de Luquet des carnets autocollants.

Inscriptions des TVP Marianne de Luquet des carnets autocollants Dulac.

Francis Keledjian signale aussi des différences sur le TVP du carnet Dulac au niveau des inscriptions LA POSTE (centre du A moins large) et FRANCE (F plus gros).

Comme dans les cas précédents (Marianne de Briat, Marianne de Luquet-La Poste et Marianne de Luquet-RF) où le type I désigne la taille-douce classique et le type II la taille-douce électro-mécanique, je pense qu'on peut affecter un type I au TVP issu du carnet Dulac, bien qu'il soit le second type chronologiquement.

Pourquoi trouve-t-on des différences au niveau des signatures ?

Le poinçon virtuel (fichier image informatique) utilisé lors de la confection électro-mécanique des cylindres est obtenu par numérisation du poinçon physique ou d'une épreuve de ce poinçon. Or à ce moment les signatures ne sont pas encore gravées. Dans le cas de la gravure numériques elles sont ajoutées informatiquement, alors que pour la gravure mécanique elles sont ajoutées à la main par un graveur : les signatures sont donc obligatoirement différentes (les différences auraient pu être suffisamment minimes pour qu'on ne les distingue pas, heureusement ce n'est pas le cas ici).

Pourquoi l'imprimerie est-elle revenue à la confection mécanique ?

On peut supposer que la Marianne de Dulac bénéficiait d'une gravure trop fine qui ne restituait pas pleinement la gravure numérique. Comme il est impossible de mixer les deux procédés sur une même virole (cela tient notammant à la qualité du métal, souple pour une gravure classique et cassant pour une gravure électro-mécanique), il a fallu adopter aussi la gravure classique pour la Marianne de Lamouche qui l'accompagne.

Tirage

Le tirage a été éffectué en 2 jours au lieu d'un seul, on trouve des carnets datés du 14.10.05 (vendredi) et du 17.10.05 (lundi).

Dominique STÉPHAN
Remerciements à Olivier GERVAIS pour les illustrations